Série de 12 assiettes qui relate l'expédition de chine en 1900.
Série imprimée en bleu avec ou sans bordure imprimée en brun.
SL_Sept 2007 Chine
Rappel historique :
A la fin du 19ème siècle l’empereur de Chine GUANGXU, sous l’influence de son secrétaire LI HUNG-TCHANG décide de moderniser l’empire. Les entreprises occidentales sont invitées à investir et de très nombreuses missions étrangères s’installent en Chine (doctrine de la porte ouverte).
Dès 1896, une partie de la population s'élève contre la présence de l'étranger et une milice xénophobe, les "boxers" (1), s'attaque aux intérêts occidentaux.
En 1898 l’empereur incapable de gouverner est destitué par l’impératrice douairière CIXI qui prend la régence de l’empire. Elle écarte les généraux qui tentent de réprimer la rébellion et apporte sa caution à la révolte des boxers.
En juin 1900 à TIANJIN et à PEKIN les délégations étrangères sont assiégées. Le 13 juin l'ambassadeur d'Allemagne est assassiné (ce sera les 55 jours de Pékin). Pour secourir leurs délégations, huit pays constituent un corps expéditionnaire de 45000 hommes (France, Allemagne, Japon, Russie, Angleterre, Italie, Autriche-Hongrie, Etats-Unis). Cette expédition est placée sous le commandement de Lord Seymour.
TIANJIN et PEKIN tombent successivement le 14 juillet et le 14 août 1900. Pour la première fois les étrangers entrent dans la Citée Interdite. Un mois après la chute de PEKIN l’effectif des alliés atteint 100 000 hommes dont 15000 français et 18 000 allemands. Le 7 septembre 1901 un traité de paix est signé. L’Italie, l’Autriche-Hongrie et les Etats-Unis quittent la coalition. Le comte (allemand) Waldersee succède au commandement du corps expéditionnaire à Lord Seymour. Il ordonne plusieurs opérations de "pacification" dans l’arrière pays.
Cet épisode colonial du début du 20e siècle nous a été rapporté par Pierre Loti dans un de ses récits de voyage : "les derniers jours de Pékin". Arrivé sur place le 24 septembre 1900, il est envoyé en mission dans l'arrière pays pour faire un rapport sur la situation générale du territoire. Il dénoncera les violences et les atrocités commises sur les populations autochtones et les pillages systématiques.
Son ouvrage est paru en 1902, certainement en même temps que la série d'assiettes que nous présentons et qui donne un bon aperçu de la perception par la population française des guerres coloniales et de sa mansuétude pour l'attitude des troupes occupantes (CF les n° 6-8-9-11-12). Les vignettes oublient de rendre compte des mésententes et des désordres dans le commandement des forces alliées. Ceux-ci iront jusqu'à un affrontement entre troupes russes et Zouaves français : les russes avaient confondu l'uniforme très coloré de nos zouaves avec la tenue de l'armée chinoise (Shanhaiguan, le 30 septembre 1900).
(1) Les membres de cette milice pratiquaient un art martial proche de la boxe d’où le surnom donné par les occidentaux CF assiette n° 7.
Henri Gauvin
Dès 1896, une partie de la population s'élève contre la présence de l'étranger et une milice xénophobe, les "boxers" (1), s'attaque aux intérêts occidentaux.
En 1898 l’empereur incapable de gouverner est destitué par l’impératrice douairière CIXI qui prend la régence de l’empire. Elle écarte les généraux qui tentent de réprimer la rébellion et apporte sa caution à la révolte des boxers.
En juin 1900 à TIANJIN et à PEKIN les délégations étrangères sont assiégées. Le 13 juin l'ambassadeur d'Allemagne est assassiné (ce sera les 55 jours de Pékin). Pour secourir leurs délégations, huit pays constituent un corps expéditionnaire de 45000 hommes (France, Allemagne, Japon, Russie, Angleterre, Italie, Autriche-Hongrie, Etats-Unis). Cette expédition est placée sous le commandement de Lord Seymour.
TIANJIN et PEKIN tombent successivement le 14 juillet et le 14 août 1900. Pour la première fois les étrangers entrent dans la Citée Interdite. Un mois après la chute de PEKIN l’effectif des alliés atteint 100 000 hommes dont 15000 français et 18 000 allemands. Le 7 septembre 1901 un traité de paix est signé. L’Italie, l’Autriche-Hongrie et les Etats-Unis quittent la coalition. Le comte (allemand) Waldersee succède au commandement du corps expéditionnaire à Lord Seymour. Il ordonne plusieurs opérations de "pacification" dans l’arrière pays.
Cet épisode colonial du début du 20e siècle nous a été rapporté par Pierre Loti dans un de ses récits de voyage : "les derniers jours de Pékin". Arrivé sur place le 24 septembre 1900, il est envoyé en mission dans l'arrière pays pour faire un rapport sur la situation générale du territoire. Il dénoncera les violences et les atrocités commises sur les populations autochtones et les pillages systématiques.
Son ouvrage est paru en 1902, certainement en même temps que la série d'assiettes que nous présentons et qui donne un bon aperçu de la perception par la population française des guerres coloniales et de sa mansuétude pour l'attitude des troupes occupantes (CF les n° 6-8-9-11-12). Les vignettes oublient de rendre compte des mésententes et des désordres dans le commandement des forces alliées. Ceux-ci iront jusqu'à un affrontement entre troupes russes et Zouaves français : les russes avaient confondu l'uniforme très coloré de nos zouaves avec la tenue de l'armée chinoise (Shanhaiguan, le 30 septembre 1900).
(1) Les membres de cette milice pratiquaient un art martial proche de la boxe d’où le surnom donné par les occidentaux CF assiette n° 7.
Henri Gauvin