assiettes "Au coq"
Sur Internet tout comme sur les marchés il devient urgent
d'être vigilant si l'on décide de faire des achats. Un site traitant
des émaux de Longwy nous avait fait découvrir ce que d'aucuns
disent être une "arnaque".
Le site a dénoncé l'affaire en présentant deux assiettes, une de Longwy et une de Sarreguemines avec dans le bassin un même coq sur un muret, le libellé de l'annonce était : « assiette de Longwy au coq», « assiette de Sarreguemines au coq». L'assiette de Sarreguemines était au décor Pallaz (vers 1950) : bordure de petites corbeilles de fleurs rouges. Il n'a jamais été question de coq dans ce décor.
Au début 2e cuisson apparaissait écrit en plus petit, mais ensuite en lettres capitales comme le reste du texte. Ce vendeur s'est ainsi couvert face à une action en justice, le procédé s'il est habillé de légalité peut cependant tromper l'acheteur non averti.
Il semble qu'un grand nombre de ces "pièces cuites deux fois" aient été vendues puisqu'elles apparaissent encore sporadiquement sur les sites de ventes aux enchères.
L’une d’elle a été signalée au vendeur par l’administrateur de notre site. La réponse fut cinglante : "Vous n'êtes pas obligé de regarder les objets qui ne vous conviennent pas, encore moins de faire des remarques désobligeantes....
A bon entendeur..
Comment expliquer la métamorphose de ces assiettes ?
C’est simple : le coq est un motif recherché. Les assiettes de services sans motif dans le bassin sont elles très difficiles à vendre. Il s’agit donc de les marier
Ce même coq a été posé sans état d'âme, sur des assiettes de Longwy, Sarreguemines, Badonviller, Pexonne, Lunéville, Hamage.
Pour ceux qui veulent s'entrainer, un vendeur proposait encore récemment par centaines des chromos à la vente (des cygnes,moins recherchés que le coq). Ces chromos étaient de Limoges ou de la firme DEPRO (Allemagne) qui a fourni Sarreguemines dans les années 1960.
Henri Gauvin